Reims 1919-1930, reconstruire la cité

Un livre de Dominique Potier

Reims 1919-1930, reconstruire la cité
Reims 1919-1930, reconstruire la cité

 

Au long des années 20, la dramatisation parfois extrême de la ville détruite et anéantie par les allemand s’est nourrie de faits frappants, de chiffres faussés ce qui amènera jusqu’à nos jours, encore, à évoquer une ville détruite à 85% et dont à peine 50 maisons pouvaient prétendre à être habitées le 12 novembre 1918.

Le traumatisme était terrible, il fallait s’en relever et quelques excès se conçoivent en de telles circonstances.

En 2016, la lecture des faits est plus posée, plus sereine, les chiffres plus précis et sans doute plus justes. Si l’on retient des chiffres ronds pour établir un état de la ville, sur les 14 000 maisons que comptait Reims en août 1914, environ 8000 sont détruites soit 57% ce qui est considérable !

5000 maisons sont endommagées à des niveaux divers, certaines devront être détruites car irréparables, enfin environ 1000 maisons sont habitables rapidement, sans pour autant prétendre aux meilleures conditions de confort.

Ce n’est d’ailleurs pas tant le pourcentage de maisons détruites, trop souvent mis en avant, (auquel il faudrait d’ailleurs ajouter celui de maisons intactes qu’il faudra détruire pour l’exécution du plan de reconstruction !) qui importe mais bien plus le bombardement implacable auquel furent soumis la ville et sa population de septembre 1914 à octobre 1918, soit plus de 1500 jours sous les obus et les bombes !

Cet ouvrage présente, en première partie, une synthèse des écrits de M. FORESTIER (1877-1929), ingénieur des Ponts & Chaussées, directeur des travaux municipaux de la ville de Reims et permet de suivre et de comprendre, de 1919 à 1927, le cheminement du chantier de la reconstruction de Reims et surtout la volonté d’ériger une ville moderne. Cette description finalement assez lisse masque les profondes contradictions qui vont animer la réflexion autour du plan de la reconstruction. Les notes d’Hugues Krafft, les papiers d’André Hallays apportent un contrepoint saisissant et révèlent de profondes dissensions, voire une lutte acharnée entre conservateurs et progressistes…

En seconde partie, il est proposé une lecture des techniques et des styles qui vont nourrir les idées des architectes et les tendances des bâtisseurs. Enfin, la troisième partie porte un regard appuyé sur les réalisations majeures et emblématiques de le reconstruction de la ville.

 

Dominique POTIER – 2016

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