Robert Denoncin (1886-1914), enfant de Reims, finaliste des deux premiers Rallyes Monte-Carlo de 1911 et 1912

Par François Denoncin

Alors que le 91e Rallye Automobile Monte-Carlo s’est tenu du 16 au 22 janvier 2023 & que la 25e édition du Rallye Monte-Carlo historique a fait une halte au cœur de Reims, « la Cité rose », avec le départ des concurrents jeudi 26 janvier 2023 à partir de 19h depuis la place du Boulingrin (Top départ donné par M. le maire de Reims, Arnaud Robinet), voici l’occasion de rappeler la passion automobile du Rémois Robert Denoncin

Reims, sa ville natale et familiale, vient d’être l’une des cinq villes-départ, la seule en France, de cette 25e édition du Monte-Carlo historique, mythique course automobile de voitures anciennes, avec Bad Homburg, Oslo, Londres et Turin. « La Cité des sacres » était le deuxième point de passage obligatoire pour 105 des 287 véhicules engagés dans l’édition 2023 du rallye, avec pour destination commune : Monte-Carlo.

Depuis 1998, le Rallye Monte Carlo Historique fait revivre pour les passionnés de sport automobile, l’esprit du rallye mythique né en 1911, et auquel Robert Denoncin participa dès les premières éditions de 1911 et 1912.

Ce site de « La documentation de ReimsAvant », présente plusieurs articles sur la famille rémoise Denoncin : Documentation-ra.com – francois-denoncin  dont sur Robert Marie Denoncin, né à Reims le 22 novembre 1886 :

Aussi cet article n’abordera que sa passion automobile.

Il est à noter qu’en 1908, Robert s’engagea déjà dans « la Coupe de la Presse » sur voiture Gobron. La maison Gobron y avait engagé trois voitures en désignant comme conducteurs MM. Jean Gobron (sera aussi pilote d’avion), Dureste et Denoncin (Le Figaro, 25 mai 1908, p. 5/6).

En août 1910, Robert Denoncin participa également à la « Course de Canots-automobiles Paris à la Mer » sur le canot « Gobron », coque Despujols, moteur Gobron-Brillié. (Futur article illustré).

La 1e édition 1911 du Rallye Monte-Carlo avait pour villes-départ : Genève (670 km), Paris (1 020 km), Boulogne-sur-Mer (1 272 km), Vienne (1 319 km), Bruxelles (1 310 km), Berlin (1 700 km), pour rejoindre la Principauté de Monaco.

Les concurrents furent 23 engagés, 20 au départ puis 15 au classement général.

Robert Denoncin, 24 ans, sera classé 4e sur voiture Gobron 20HP coupé, depuis Paris.

Janvier 1911, 1er Rallye Monte-Carlo, Robert DENONCIN sur voiture Gobron 20HP coupé.

Le vainqueur du 1er Rallye Monte-Carlo (1911) fut Henri Rougier sur Turcat-Méry 25HP (double coupé)

Paris – Bois de Boulogne, 31 décembre 1911, Robert Denoncin s’entraine sur 40HP Gobron.

Le Rallye Automobile de Monaco 1912 – Le raid de la 40-chevaux Gobron-Brillié de Denoncin

« Robert Denoncin (25 ans) parti de Paris, le 22 janvier, pour les 1.020 kilomètres qui le séparaient de Monaco, est le seul concurrent qui ait effectué le parcours d’une seule traite, arrivant 1er des Parisiens à Monaco avec 4 heures d’avance sur son suivant immédiat. C’est là un beau succès pour la 40-chevaux Gobron-Brillié qu’il pilotait. » (La Vie au grand air).

Hommage : 1911 / 2023 … 112 ans après la 1e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo, « la Cité rose » et les rémois qui se passionnent aujourd’hui et accueillent les éditions annuelles du « Rallye Monte-Carlo historique » se souviendront de leur concitoyen pilote automobile amateur, le rémois Robert Denoncin. Sa famille repose au cimetière du Nord tout près du Boulingrin.

Paris, Juillet 1911, Robert Denoncin & Albert (Conducteur) sur 70HP Gobron 6 cylindres.
1908, les automobiles Gobron – Brillié (La Vie au Grand Air).
1910

Les moteurs Gobron-Brillié

A noter que les moteurs Gobron-Brillié étaient des moteurs à explosion d’un type très particulier, inventé par l’ingénieur – Centralien 1887 – Eugène Brillié. « Moteur se distinguant par l’emploi de deux pistons verticaux qui se déplacent en sens contraire à l’intérieur de chaque cylindre. (…) Ce système confère au bicylindre un meilleur rendement, mais également une souplesse de fonctionnement au moins égale, si ce n’est supérieure, à celle du quatre cylindres. L’explosion a lieu au milieu du cylindre, entre les deux pistons, et si celui du bas attaque l’arbre vilebrequin du moteur par sa bielle et le pousse, celui du haut le tire par un jeu de bielles latérales articulées qui transmettent à leur tour le mouvement à l’arbre moteur. Un dispositif relativement complexe, qui assure cependant un équilibrage parfait et une absence quasi totale de vibrations. »
En savoir plus : Article de 2016 du Magazine Gazoline :

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